Et si tout devenait gratuit ?








Et si le tournant de l'économie collaborative, c'était maintenant, à l'entame de cette année 2016 ?

Ses contours se précisent. Elle s'encadre et s'ancre comme une nouvelle source d'innovations, d'emplois et ouvre le champ des possibles en provoquant de nombreux débats sur son passage. Les discussions soulevées par le rapport Terrasse publié en février dernier en sont la preuve.

Ce que l'on pense à la rédaction du blog, c'est qu'elle s'engage dans une voie où le verbe être remplace le verbe avoir. Où partagera plus de valeur que posséder. Où le don, le prêt et l'entraide deviennent de nouvelles valeurs refuges. En tout cas, c'est le sens qu'on aimerait donner à l'histoire.

En 2016, près d'un français sur deux a déjà acheté ou vendu à un particulier sur le net. À quand un monde où près d'un habitant sur deux aurait donné ou prêté un objet ou rendu un service, gratuitement ? Imaginez quel bien cela ferait à la société ! Quel impact cela aurait-il sur les liens qui nous unissent ? Comment cela rebattrait-il les cartes ?  



Partout dans le monde, des précurseurs posent les premières pierres de ce nouveau monde. C’est le cas notamment en Allemagne, où Andreas Ritcher, jeune styliste, décide de déposer dans une cabane en bois, tous les objets qui prenaient la poussière chez lui et de les offrir… Comme ça, parce que cela lui faisait plaisir.

Nous sommes en 2011, sur les trottoirs d’une rue berlinoise, la première Givebox voit le jour. Le principe est simple : dans cette boite à dons, tous les objets sont gratuits et en libre service. L’échange se fait à double sens : chacun peut également ramener ses bibelots ou autres vêtements et les déposer dans cette cabine téléphonique montée main pour faire le bonheur d’un autre. 



Cette idée a fait des petits, au point de s’implanter dans plus d’une trentaine de villes, notamment à Paris ou encore à Nantes (Article 20minutes). 




Autre élan de générosité, de solidarité. On prend la direction de l’Italie et d’une pratique populaire, le « caffé sospeso », qu’on appelle en métropole le « café suspendu ».


Né à l‘aube de la seconde guerre mondiale à Naples, le principe est simple et permet d’entretenir certaines valeurs que nous perdons aujourd’hui dans nos sociétés de consommation. 



Vous souhaitez prendre un café au bar du coin, jusque là, rien d’anormal. Mais si vous êtes un client aisé financièrement, vous avez la possibilité de payer deux cafés pour le prix d’un. Pourquoi ? Pour pouvoir en offrir un à celui qui sera plus démunit que vous. 

Ce principe fait des émules, notamment en France. Où le café suspendu, se transforme en « baguette suspendu », produit national de notre chère France. 

Malgré cela, le caffè sospeso n'étant pas encore dans les mÅ“urs françaises, tel qui l'est en Italie, il est encore difficile de faire prendre le geste simple de laisser ou prendre un café offert. Le café suspendu représente un petit geste de partage de son quotidien, alors partageons !





En France, depuis février 2014, Mon P’ti Voisinage propose une plateforme numérique d’échange de biens et de services… qui vous met en relation avec vos voisins et votre écosystème local. Sur ce réseau, l’entraide prime et la startup réfléchit même à inciter davantage le partage d’objets ou de services gratuits, avec un objectif en tête : en faire un art de vivre quotidien à l’échelle d’un quartier. 



La solution n’est elle pas là, revenir à une consommation primaire, loin de nos mauvaises habitudes.


Avec le volontarisme de certains et la confiance des autres, on tient peut-être la consommation de demain ! Comment faire des ces initiatives qui fourmillent une nouvelle donne généralisée ? Comment rendre banal l’acte désintéressé et gratuit ? L’état d’esprit en tout cas séduit.




Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage comme dirait La Fontaine ;-)

L'essor du tout gratuit, ça parlait de nous sur TF1 :